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2025-10 veillée de prière du Refus de la Misère

xavier claudine recadrePour être heureux, il faut être à deux !

Claudine a témoigné ce 17 octobre 2025 pour la journée du Refus de la Misère lors de la Veillée de Prière organisée par la Diaconie du diocèse de Toulouse. Xavier étant en traitement n'a pu être là mais Claudine était bien présente aidée par Christine Volontaire pour lire son témoignage! Claudine n'a en effet pas pu apprendre à lire étant enfant.  Claudine et Xavier sont tous les deux marqués par des vies de pauvreté et galère et ils ont trouvé dans les groupes Famille Bartimée et Bonne Nouvelle des lieux pour reprendre leur foi! Ces dernières années, la maladie a frappé à leure porte à tous les deux, leur témoignage écrit à deux voix nous édifie!

Quand mon mari Xavier est tombé malade, tous les jours je prenais mon car et j’allais le voir à l’hôpital et le samedi et le dimanche je prenais mon petit sandwich pour manger avec lui. J’ai fait ça durant 2 mois et demi. A l’hôpital, il y a eu beaucoup de choses qui m’ont fait très peur : quand on lui a mis la trachéotomie, son premier mot a été « n’aie pas peur » et ça c’était l’espérance. Sur le chemin de la maison à l’hôpital, je priais tous les matins et les soirs, pareil ! Je mettais toute mon espérance dans la prière.

Maintenant qu’il est revenu à la maison, je prie Jésus et Marie et cela m’aide. Quand j’ai le cafard, je sors tous les jours pour faire des courses, promener le chien et je prie ces deux personnes, Jésus et Marie.
Quand on a su que j’avais aussi un cancer, j’en ai parlé avec Xavier, mon mari, et on a décidé ensemble de l’ablation du sein, il m’a accepté et on vit très bien. On se parle beaucoup et de tout : pour affronter toutes ces choses, il faut être à deux car on se laisse aller, alors qu’ensemble on progresse.

A deux, on se secoue, on s’encourage car en nous il y a l’amour : tous les jours on se dit qu’on s’aime. Il n’y a pas un jour où on ne se le dit pas car cela donne de la force, c’est comme si on avait les mains collées. On a aussi des personnes auprès de nous, nos enfants qui demandent de nos nouvelles, d’abord des nouvelles de Xavier.
Nos enfants sont là pour nous et aussi les personnes des groupes de Bonne Nouvelle, de Bartimée, de place et parole des pauvres. Avec ça, si on n’est pas soutenu, on n’a rien ! On n’est bien avec ces groupes ! C’est toujours la joie de les voir et on est heureux d’aller avec eux.

 Pour être heureux il faut être deux : on a tellement vécu de choses dures qu’à deux, on peut les traverser : notre bonheur c’est que l’on se soit côtoyé quelques années puis mariés et c’est comme au premier jour et ça depuis 25 années. Parfois je lui demande et si on se remariait et Xavier me répond : quand tu veux !

La maladie m’a fait peur au début : je ne savais pas comment cela allait se passer ; surtout quand il est parti la première fois en ambulance et qu’à l’hôpital on m’a dit qu’il pouvait ne pas se réveiller. Alors j’ai prié et il est sauvé et j’ai remercié Marie et Jésus.

 On se console tous les deux car on sait trouver les mots l’un pour l’autre. La maladie n’a pas altéré notre amour, même si on est bien conscient que la maladie n’est pas bénigne mais on fait des efforts tous les deux. Et on a la tête haute car on y arrive : on se soutient comme des vrais amis, des amoureux.

 Notre souMAINSXavier Claudinerce de vie c’est Dieu, Jésus et Marie. Marie avec toutes les souffrances qu’elle a eues, c’est comme si c’était moi : je me vois dans ses souffrances. Et Jésus, c’est Xavier, Jésus qui a souffert par là où il est passé, comme mon mari.

Jésus et Marie nous donnent de la force et de plus en plus : de les prier tous les jours, matin et soir, cela me fait du bien : je leur dis merci et leur demande que cela continue comme ça. L’espérance, il en faut mais il faut se battre pour elle. Il faut espérer tout le temps, tous les jours pas seulement cette année car c’est le jubilé mais il faut toujours espérer que quelque chose de bien arrive. Il ne faut pas avoir peur : avant j’avais peur mais maintenant que je me sens entouré je me sens plus fort, je n’ai plus d’angoisse. Je ne suis pas là à me torturer en me disant : je suis malade mais je combats tous les jours à ma façon. Le médecin m’aide car je peux lui poser les questions et je lui ai demandé pour combien de temps j’en avais à vivre et il m’a dit que si tout va bien, 5 ans et plus. Penser à la maladie te déprime, te submerge donc sans être plus fort qu’un autre, j’essaie de vivre au jour le jour et penser à autre chose.

Au mariage, on dit « pour le meilleur et pour le pire « ; on a eu le meilleur et maintenant on a le pire mais on aura à nouveau le meilleur, peut-être. Si on meurt en même temps, on voudrait mourir ensemble pour qu’aucun ne se retrouve tout seul mais c’est Lui là-haut qui décide.