« Communauté du changement et de l’unité » : ainsi se voit la vingtaine de familles vivant sous le pont.
Pourtant, lorsque, à la question :
« De quoi vous sentez-vous les témoins ? », Jonalyn a lancé immédiatement : « du changement ! », les autres ont ri : « C’est toi Jonalyn qui a changé ? », lui lance Tess... A quoi elle rétorque en riant elle-même : « Je parle de notre groupe, pas de moi... quoique maintenant, je viens au groupe ; j’écoute la Parole de Dieu et je prie Jésus... ». A sa suite, beaucoup d’autres ont renchéri sur ce thème du changement, comme sur celui de l’unité. Ils sont entre 16 et 22 à participer chaque semaine à ce temps de prière-partage autour de la Parole de Dieu sur leur lieu même de vie, femmes d’abord, mais de plus en plus d’hommes aussi. Bien sûr, ils sont intéressés par un aspect financier associé à une activité d’artisanat que nous leur proposons. Mais ils tiennent à être aussi présents au temps de prière, qu’il y ait artisanat ou non après (une semaine sur deux).
Et leurs échanges sont vrais, comme en témoignent l’échange précédent ou bien leurs réponses à la question de Jésus à Pierre : « M’aimes-tu ? » - « Oui, je l’aime Jésus », affirme chacun à sa façon :
- ‘parce qu’il m’a donné la vie’
- ‘parce que lui seul veille sur moi et me sauvera.’
- ‘parce qu’il me donne la vie éternelle.’
Des contestations montent en direction de tel ou tel : « Toi, tu dis que tu l’aimes ?... avec ce que tu fais ? » Mais Tess maintient : « Si, si c’est vrai, je l’aime Jésus ; mais parfois, je l’oublie... Quand je quitte le bon chemin... » Et d’autres d’oser aussi avouer après elle : « moi aussi, je l’aime, mais je l’oublie quand je me mets en colère contre mes enfants » ou « quand je me dispute avec mon mari... » Au fond, elles sont très conscientes d’être pécheurs et que ce péché les éloigne, les sépare de Jésus... et pourtant, elles tiennent à affirmer haut et fort : « Si. si, je l’aime Jésus ! » N’est-ce pas ce que Jésus voulait faire comprendre à Pierre ?